Janvier 2008

 

Au cours des mois de décembre 2007 et janvier 2008, les événements se sont précipités en ce qui concerne les projets d’urbanisation sur les terrains des Communaux d’Ambilly. Il est clair que ces terrains sont situés sur la commune de Thônex, et que cela ne concerne pas directement notre Association. Mais cet argument est fallacieux car le projet initial du Conseil d’Etat visait non seulement les périmètres des Communaux d’Ambilly, mais aussi ceux de Mon-Idée et des Grands-Prés situés eux sur la commune de Puplinge.

 

Toute accélération du projet sur Thônex aura nécessairement des répercussions pour Puplinge car il est certain que le Conseil d’Etat n’a pas renoncé à son projet initial. Une vigilance active s’impose donc, d’autant plus qu’un démarrage du projet des Communaux d’Ambilly signifie à plus ou moins brève échéance la mise en route des étapes suivantes impliquant notre commune.

 

Mais reprenons les choses depuis le début. Une entrevue en décembre 2007 impliquant des membres de notre Comité et les autorités de Thônex nous a appris que les négociations entre cette dernière et le Conseil d’Etat avaient échoué. Contrairement à ce que certains nous avaient rapporté, la situation était donc inquiétante dans la mesure où le Conseil d’Etat était prêt à aller de l’avant sans tenir compte de l’avis de Thônex. Cette détermination s’est ensuite confirmée, comme l’indique l’article de la Tribune de Genève (TdG) du 10 janvier 2008 nous informant que le gouvernement genevois venait de transmettre au Grand Conseil le projet de déclassement des terrains des Communaux, préalable indispensable à l’urbanisation du secteur et prévoyant la construction de 2'500 logements, soit environ 7'000 nouveaux habitants.

 

La réaction de Madame Isabel Rochat, maire de Thônex, ne s’est pas fait attendre. Dans une longue interview publiée par la TdG le 14 janvier, Madame Rochat dénonce avec véhémence la procédure suivie par le Conseiller d’Etat Robert Cramer : le plan directeur de quartier n’a pas été discuté avec la commune qui ne l’a reçu que le 20 décembre 2007. Le projet d’urbanisation du Conseil d’Etat est en désaccord avec celui d’un groupe de promoteurs mandatés par la commune d’Ambilly lequel, travaillant en concertation avec Thônex, arrive à la conclusion que le nombre de nouveaux habitants ne devrait pas dépasser 5'000.

 

Enfin, selon Madame le maire de Thônex, le projet du gouvernement genevois ne prévoit aucune solution pour les questions de mobilité et du financement des nouvelles infrastructures, questions qui sont fondamentales pour nos communes déjà envahies par un trafic engorgeant les voies de communication existantes.

 

Le comble dans tout cela réside dans le fait que tant la commune de Thônex que celle de Puplinge sont loin d’être insensibles à l’actuelle crise du logement : Thônex serait d’accord avec une urbanisation modérée des Communaux d’Ambilly, par exemple sous forme d’éco-quartiers, et Puplinge a déjà accepté la construction de plusieurs centaines de logements dans la zone située entre Pleins-Champs et la rue de Frémis, appelée lotissement des Hutins. Ces deux communes sont donc déjà à l’avant-garde en matière de développements urbains, mais évidemment elles privilégient des projets raisonnables, préservant une certaine harmonie, de manière que notre environnement reste agréable à vivre.

 

Et maintenant, direz-vous, comment notre Association doit-elle agir pour maintenir notre qualité de vie et préserver notre région de développements surdimensionnés ? Pour l’heure, nous allons intensifier la collaboration avec nos consoeurs thônésiennes

afin de faire mieux connaître notre position et, le cas échéant, apporter notre aide à nos autorités dans leur opposition à tout projet d’urbanisation qui bouleverserait de façon irrémédiable le visage actuel de nos communes. D’autres actions pourraient être décidées lors de notre prochaine assemblée générale qui aura lieu le 5 mars 2008.

 

Pour agir et être crédible, notre Association a besoin de votre soutien ainsi que de celui des personnes qui n’en font pas encore partie.  Nous comptons donc sur vous pour la faire connaître et faire adhérer toute personne préoccupée par les problèmes que nous venons d’évoquer. Nous vous en remercions par avance.

 

Pour le comité 

Jacques Weber